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Leb wohl, Schmetterling
(Adieu Papillon)

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Genre : pièce de théâtre de Dominique Caillat pour jeunes comédiens.  

Argument :
Prague 1942. Une famille juive, ses proches et ses amis vivent un dernier jour de liberté puis tous sont déportés à Theresienstadt. La pièce décrit la volonté de vivre et l’esprit de résistance des prisonniers, la force de leur espoir en dépit de leur existence tragique. À la fin, une nouvelle déportation, vers le néant cette fois, attend la plupart. Une histoire fictive basée sur des documents d’archives, ponctuée de chansons, poèmes et sketches composés à Theresienstadt.

Distribution : 23 acteurs.

Durée : env. 2h 15.

Musique :
Bande-son et chants, avec des extraits de musique composée par des déportés juifs notamment à Theresienstadt.

Public : jeunes dès 12 ans et adultes.

Genèse :
Leb wohl, Schmetterling été écrit sur le souhait des jeunes membres du « Theater in der Vorburg », la troupe de théâtre fondée et dirigée par Dominique Caillat dans les années 90 au château de Namedy. Conformément au système scolaire allemand, la plupart d’entre eux (âgés de 14-15 ans) étudiaient pour la deuxième fois, de façon très approfondie, l’histoire du Troisième Reich et de la persécution des juifs par les nazis. Pour mieux dire leur horreur du passé et retrouver leurs repères, ils ont demandé à Dominique Caillat d’écrire une pièce sur ces thèmes. Cherchant un sujet, l’auteur a découvert lors d’un séjour à Prague l’histoire du ghetto de Theresienstadt, ville de garnison transformée en camp, qui servait d’antichambre à Auschwitz et où l’on déportait notamment les personnages qu’il était difficile de faire disparaître dans les camps sans autre explication : les enfants, les personnes âgées, les artistes éminents, le professeurs d’université. Theresienstadt combinait des conditions de vie désastreuses (35'000 personnes y sont mortes de faim ou de maladie) avec des possibilités d’expression inconnues ailleurs : les activités artistiques y étaient tolérées, voire encouragées, la lecture de livres « dégénérés » autorisée. L’éducation, interdite en principe, était pratiquée en cachette, utilisant les méthodes les plus modernes de la pédagogie, développées par exemple par les artistes du Bauhaus. Ayant pris contact à Prague avec des survivants du camp, Dominique Caillat a entamé, constamment guidée de leurs conseils, des recherches très fouillées sur la vie des déportés, qu’elle partagea d’emblée avec ses comédiens préalablement aux répétitions. Le « papillon » (Schmetterling) du titre se réfère à la fois à l’un des personnages de la pièce, une enfant, et à un poème écrit à Theresienstadt, où un détenu voit s’envoler le dernier papillon du ghetto par-dessus les murailles, vers la campagne et la liberté.

Représentations : 1997-2000:
Leb wohl, Schmetterling, créée dans la mise en scène de l’auteur au château de Namedy le 22 novembre 1997, a été saluée par la critique et par le public comme une production exceptionnelle, tant par l'intensité du jeu des jeunes comédiens du « Theater in der Vorburg » que par la qualité de l’œuvre. La pièce a été représentée pendant trois ans dans plus de 20 salles, emmenant les jeunes comédiens, entre autres étapes, à Mayence à Bonn, Cologne, Theresienstadt, Prague, Pilsen, Tel-Aviv et Jérusalem. Récompensée par le Prix de la Jeune Culture de Rhénanie, la production a été a été représentée à l’ancien Parlement Fédéral Allemand de Bonn lors de la cérémonie annuelle de commémoration pour les victimes du national-socialisme. Elle fut jouée pour la dernière fois à Prague, en 2000, dans le cadre du Nine Gates Festival International of Jewish Culture. Le metteur en scène Olga Struškova lui a consacré un film documentaire montré dans divers festivals internationaux et à la télévision nationale tchèque. La radio SWR, un reportage d’une heure. L’hebdomadaire allemand « Die Zeit », une page entière. La chaîne nationale allemande 3Sat un court reportage.

 

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